Un écosystème menacé, support d’activités pédagogiques

Depuis 2016, dans le cadre du dispositif d’aire éducative environnementale de la Province sudSymbiose travaille avec le collège de Kaméré sur la forêt sèche de Cap Kaméré, où nous avons mis en place un sentier bota-numérique. Actuellement, nous intervenons auprès des élèves sur le terrain, en encadrant l’Aire Éducative Environnementale dont nous sommes les référents, pour des actions de découverte, de plantations et de lutte contre les espèces envahissantes.

En parallèle, nous avons créé des jeux destinés au grand public, aux élèves et aux centres de vacances, pour faire découvrir les « trésors de biodiversité » de ce milieu, en différents endroits sur la presqu’île de Nouméa : aux Boucles de Tina, au Cap Kaméré, près de l’école Courtot (cimetière du 5e km) et au Ouen Toro.

En Nouvelle-Calédonie, la forêt sèche a fortement régressé, il ne reste actuellement que 2% de sa répartition d’origine. C’est pourtant sur ces « lambeaux » de végétation que porte notre intérêt pédagogique.

Il s’agit d’un milieu qui se développe dans les zones de faibles précipitations (moins de 1100 mm par an), de faible altitude (moins de 400 m) et donc à proximité des habitations, et ceci surtout sur la côte Ouest de la Grande Terre.

Un milieu dont il reste souvent quelques lambeaux accessible à proximité des établissements scolaires. Un milieu avec une flore surprenante de par ses adaptations à la sécheresse ou bien présentant des caractères archaïques (cauliflorie, port monocaule et dimorphisme foliaire fréquents). Une faune originale est aussi présente avec insectes, geckos et oiseaux.

C’est aussi un écosystème très menacé pour lequel de nombreux efforts sont menés en plantation et régulation des espèces envahissantes. Le programme Forêt sèche est géré par le CEN (Conservatoire d’Espaces Naturels) et de nombreuses associations sont impliquées dans la restauration de milieu. (Plus d’infos sur le site du CEN : Conservatoire d’Espaces Naturels de NC)

À plusieurs reprises, nous avons bénéficié de l’expertise de botanistes (Hélène Cazé (Eden), Endemia, Dominique Garnier de la Province Sud, d’un pépiniériste : J.J. Villigente d’Eriaxis, du CEN pour les espèces invasives (Patrick Barrière et Pierre Plouzennec). Par ailleurs, nous avons souvent utilisé le livret Forêt sèche du CIE NC (Centre d’Initiation à l’Environnement de Nouvelle-Calédonie) et bénéficié des conseils de Jacques Lamy (entomologiste amateur).

Video du Concours des jeunes Scientifiques 2020 du collège Sacré Cœur de Bourail sur la forêt sèche de Déva.